La couverture nuageuse

La couverture nuageuse
Une des étapes clEF de la préparation de votre vol est l’étude de l’état du ciel.
METAR et autres TAF ne doivent plus avoir de secret pour vous.
Les METAR (Meteorological Aeroport Report) donnent les informations météo observables, tandis que le TAF donne des prévisions allant

jusqu’à 30 h de validité.
Parmi toutes les informations qu’ils contiennent, on trouve les degrés d’
octas (à ne pas confondre avec l’indice d’octane qui concerne, lui, bien entendu, le carburant 😉).

Mesurer la couverture nuageuse peut s’avérer difficile en pratique. Les capteurs utilisés le plus fréquemment sont les caméras satellites, qui fournissent une vue d’ensemble de la couverture nuageuse, mais elles ne font pas bien la distinction entre les nuages de basse, de moyenne et de haute altitude.
Les capteurs au sol peuvent déterminer la couverture nuageuse et l’altitude jusqu’à un certain point, mais uniquement sur une surface limitée.
L’observation visuelle reste une forme fréquente de détermination des nuages, en utilisant une échelle de 0/8 (sans nuage) et de 8/8 (couverture du ciel complète); ces observations sont utilisées pour les rapports METAR.

La couverture nuageuse est indiquée dans les messages météo METAR et TAF par les mentions suivantes : SKC, FEW, SCT, BKN ou OVC

Sur les bulletins météo, ces degrés sont donnés sous forme d’abréviations :
SKC : (Sky Clear), 0 octa, ciel clair, sans nuage ou NSC
(No Significant Cloud) ;
FEW : (Few, quelques nuages), entre 1 et 2 octas,
1 à 2 huitièmes du ciel couvert ;
SCT : (Scattered, épars), entre 3 et 4 octas,
moins de la moitié du ciel couvert de nuages ;
BKN : (Broken, fragmenté), entre 5 et 7 octas,
5 à 7 huitièmes du ciel couvert ;
OVC : (Overcast, couvert), 8 octas, ciel entièrement couvert.

L’unité de mesure utilisée en météorologie est l’octa. Elle permet d’évaluer la nébulosité ou couverture nuageuse du ciel, mais ne donnent ni leur hauteur, ni leur base.

Les météorologues ont choisi de diviser le ciel en huit parties. En grec, huit se disant ὀκτώ ([okto], comme dans « octogone »), il n’en fallait pas plus pour trouver le nom de cette nouvelle unité !

Les mesures s’étendent donc de 0 à 8. Un octa correspond à un ciel dont 1/8 de la surface est occupée par un nuage. Un ciel parfaitement clair est indiqué par la valeur de 0 octa, alors qu’un ciel complètement
couvert est estimé à 8 octas, aucun signe de bleu à l’horizon.
Et pour briller en société, sachez qu’il existe une mesure de 9 (sur 8…). Il s’agit en fait d’une notation spéciale utilisée lorsque le ciel n’est pas visible et qu’on ne peut pas mesurer cette fameuse couverture nuageuse. C’est le cas par temps de brouillard, par exemple.
Une autre mesure utilisée est le dixième.

En aéronautique, on parle de plafond à partir de 5 huitièmes du ciel bouchés (quand on vous parle de BROKEN), soit plus de la moitié des cieux couverts par les nuages.

Lorsque les meilleures conditions sont réunies, on parle alors de CAVOK (Ceiling and visibility Ok).

C’est-à-dire que le ciel est clair, qu’il n’y a pas de nuage en dessous de
5 000 ft, une visibilité supérieure à 10 km, sans bourgeonnement, rien à signaler et pas de changement en vue (mais pas forcément un ciel tout bleu).

Bref, le rêve de tout pilote !
À part peut-être nos amis du Centre National de Vol à Voile (CNVV), qui eux, aiment bien avoir quelques cumulus 😉.